«Trump contro l’Europa» («Trump contre l’Europe», Le Monde, Martedì 17.01.2017)
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«Trump contro l’Europa» («Trump contre l’Europe», Le Monde, Martedì 17.01.2017)
Trump contre l’Europe
Editorial. L’UE doit prendre acte du tournant historique que
représente l’élection du milliardaire. Pour la première fois depuis les
années 1950, un président américain déclare son indifférence, voire son
hostilité, au projet d’intégration européen.
LE MONDE | 17.01.2017 à 11h00 • Mis à jour le 17.01.2017 à 11h10
Editorial du « Monde ».
Donald Trump le dit haut et fort : il n’aime
pas l’Union européenne (UE). Il parie sur son démantèlement prochain.
Pour la première fois depuis les années 1950, un président américain
déclare son indifférence, voire son hostilité, au projet d’intégration
européen. C’est un revirement total : l’Amérique a largement contribué
à l’unification européenne au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Depuis, les Etats-Unis l’ont toujours appuyée. Une époque s’achève. L’
homme qui s’installe, vendredi 20 janvier, à la Maison Blanche n’a que
mépris pour ce que les Européens ont accompli sur la voie de l’unité et
de la coopération entre eux.
Telle est la teneur du premier grand entretien que Trump a accordé, le
week-end dernier, à deux quotidiens européens, le Times de Londres et
la Bild allemande. Communauté de valeurs de part et d’autre de l’
Atlantique ? Quand on interroge le futur président sur l’intérêt qu’il
attache à une Europe unie, sa réponse est sans ambiguïté : « Pour les
Etats-Unis, cela n’a aucune importance, cela m’est parfaitement égal
que les Européens soient unis ou non. »
Positions protectionnistes
Il penserait plutôt que le mieux est qu’ils soient désunis : « Le
Brexit va se révéler une grande chose. » Il s’en félicite
chaleureusement. Il assure que cet exemple va vite être suivi par d’
autres membres de l’UE. Celle-ci n’est qu’un véhicule « au service de
la puissance allemande », dit-il encore, tout en affichant un profond
mépris – et une ignorance manifeste de leur mode de fonctionnement –
pour les institutions de Bruxelles.
Logiquement, le 45e président américain n’a guère plus de considération
pour l’OTAN. L’Alliance atlantique est « obsolète », décrète-t-il. Le
Kremlin a salué cette déclaration. Sur ce sujet comme sur l’UE, que
Moscou cherche aussi à déstabiliser en soutenant les partis anti-
européens sur le Vieux Continent, Donald Trump et Vladimir Poutine ont,
grosso modo, la même sensibilité.
L’homme qui doit être investi vendredi sur les marches du Capitole à
Washington complète ce tour d’horizon européen en réaffirmant ses
positions protectionnistes. Il s’en prend notamment à l’Allemagne, à
son fleuron industriel qu’est l’industrie automobile, et se dit prêt à
déclencher une guerre commerciale avec elle (comme avec le Mexique et
avec la Chine).
Une « chance » à saisir
L’Europe a deux options. Soit elle pleurniche sur le revirement
américain et compte sur la majorité républicaine au Congrès pour
neutraliser la politique de Donald Trump. Elle peut encore chercher à
se rassurer en pointant toutes les incohérences, contre-vérités et
autres absurdités de la rhétorique trumpiste, particulièrement dans le
domaine des échanges extérieurs. Elle courrait alors à l’échec, car
Trump réalisera au moins une partie de son programme.
La seconde option pour l’Europe consiste à saisir la « chance » que lui
offre le président américain – celle d’accéder enfin à la maturité. Il
s’agit de n’être plus seulement une réussite commerciale – et même
monétaire – mais de retrouver le chemin de la croissance, de se doter
des moyens d’une plus grande autonomie en matière militaire, de
recherche-développement et d’affronter les défis de demain, notamment
celui de l’immigration.
Sauf à sombrer dans l’insignifiance, l’UE doit prendre acte du tournant
historique que représente l’élection de ce président : l’Amérique se
replie sur la part profondément protectionniste de son ADN et elle
considère qu’elle n’a plus besoin de ses alliés européens.
----------
Ciao ciao
Editorial. L’UE doit prendre acte du tournant historique que
représente l’élection du milliardaire. Pour la première fois depuis les
années 1950, un président américain déclare son indifférence, voire son
hostilité, au projet d’intégration européen.
LE MONDE | 17.01.2017 à 11h00 • Mis à jour le 17.01.2017 à 11h10
Editorial du « Monde ».
Donald Trump le dit haut et fort : il n’aime
pas l’Union européenne (UE). Il parie sur son démantèlement prochain.
Pour la première fois depuis les années 1950, un président américain
déclare son indifférence, voire son hostilité, au projet d’intégration
européen. C’est un revirement total : l’Amérique a largement contribué
à l’unification européenne au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Depuis, les Etats-Unis l’ont toujours appuyée. Une époque s’achève. L’
homme qui s’installe, vendredi 20 janvier, à la Maison Blanche n’a que
mépris pour ce que les Européens ont accompli sur la voie de l’unité et
de la coopération entre eux.
Telle est la teneur du premier grand entretien que Trump a accordé, le
week-end dernier, à deux quotidiens européens, le Times de Londres et
la Bild allemande. Communauté de valeurs de part et d’autre de l’
Atlantique ? Quand on interroge le futur président sur l’intérêt qu’il
attache à une Europe unie, sa réponse est sans ambiguïté : « Pour les
Etats-Unis, cela n’a aucune importance, cela m’est parfaitement égal
que les Européens soient unis ou non. »
Positions protectionnistes
Il penserait plutôt que le mieux est qu’ils soient désunis : « Le
Brexit va se révéler une grande chose. » Il s’en félicite
chaleureusement. Il assure que cet exemple va vite être suivi par d’
autres membres de l’UE. Celle-ci n’est qu’un véhicule « au service de
la puissance allemande », dit-il encore, tout en affichant un profond
mépris – et une ignorance manifeste de leur mode de fonctionnement –
pour les institutions de Bruxelles.
Logiquement, le 45e président américain n’a guère plus de considération
pour l’OTAN. L’Alliance atlantique est « obsolète », décrète-t-il. Le
Kremlin a salué cette déclaration. Sur ce sujet comme sur l’UE, que
Moscou cherche aussi à déstabiliser en soutenant les partis anti-
européens sur le Vieux Continent, Donald Trump et Vladimir Poutine ont,
grosso modo, la même sensibilité.
L’homme qui doit être investi vendredi sur les marches du Capitole à
Washington complète ce tour d’horizon européen en réaffirmant ses
positions protectionnistes. Il s’en prend notamment à l’Allemagne, à
son fleuron industriel qu’est l’industrie automobile, et se dit prêt à
déclencher une guerre commerciale avec elle (comme avec le Mexique et
avec la Chine).
Une « chance » à saisir
L’Europe a deux options. Soit elle pleurniche sur le revirement
américain et compte sur la majorité républicaine au Congrès pour
neutraliser la politique de Donald Trump. Elle peut encore chercher à
se rassurer en pointant toutes les incohérences, contre-vérités et
autres absurdités de la rhétorique trumpiste, particulièrement dans le
domaine des échanges extérieurs. Elle courrait alors à l’échec, car
Trump réalisera au moins une partie de son programme.
La seconde option pour l’Europe consiste à saisir la « chance » que lui
offre le président américain – celle d’accéder enfin à la maturité. Il
s’agit de n’être plus seulement une réussite commerciale – et même
monétaire – mais de retrouver le chemin de la croissance, de se doter
des moyens d’une plus grande autonomie en matière militaire, de
recherche-développement et d’affronter les défis de demain, notamment
celui de l’immigration.
Sauf à sombrer dans l’insignifiance, l’UE doit prendre acte du tournant
historique que représente l’élection de ce président : l’Amérique se
replie sur la part profondément protectionniste de son ADN et elle
considère qu’elle n’a plus besoin de ses alliés européens.
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Ciao ciao
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Erasmus
«NO a nuovi trattati intergovernativi!»
«SI' alla "Costituzione Europea" federale, democratica e trasparente!»
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Data d'iscrizione : 30.07.13
Re: «Trump contro l’Europa» («Trump contre l’Europe», Le Monde, Martedì 17.01.2017)
Il fatto che mi preoccupa non è Trump contrario all'Europa. Ma tutti i Paesi europei, facenti parte dell'Unione che sono contrari, in un modo o nell'altro ad una unione più stretta in senso Federale.
Tutti a pensare al loro piccolo...
Sta crollando l'intera casa e la gente se ne frega, anzi ci sono persone disposte a dire che è meglio così.
Secondo me si aprono anni difficili, più di quanto immaginiamo.
Tutti a pensare al loro piccolo...
Sta crollando l'intera casa e la gente se ne frega, anzi ci sono persone disposte a dire che è meglio così.
Secondo me si aprono anni difficili, più di quanto immaginiamo.
Epoch- Messaggi : 720
Data d'iscrizione : 03.12.13
Località : Valle di Susa
Re: «Trump contro l’Europa» («Trump contre l’Europe», Le Monde, Martedì 17.01.2017)
Bisogna dire che non tutto il male vien per nuocere: avere uno come Trump a capo degli USA sta facendo proccupare più di qualcuno fra lor signori della classe dirigente degli stati. Guardacaso, ad esempio, si registra in questo periodo un insolito aumento dell'interesse generale per la collaborazione europea in campo militare.
ART-- Messaggi : 547
Data d'iscrizione : 08.09.13
Re: «Trump contro l’Europa» («Trump contre l’Europe», Le Monde, Martedì 17.01.2017)
Trump contro tutti quelli che non sono con Trump. Anche contro la magistratura.
Epoch- Messaggi : 720
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